Après 10 ans de recherche et de travail.
Après 10 ans de recherche et de travail.
Passionnés par les séries d’animations depuis l’enfance, nous avons commencé notre projet de série de films d’animation 3D en 2011 avec comme thème de base « Leuk ak boukki », contes racontés et très connus en Afrique. Nous avons réussi la modélisation des personnages, du paysage, des décors les plus complexes, des animations… mais malheureusement, nos machines commençaient à ramer, voire à planter, ce qui rendait difficiles les prévisualisations des résultats de l’avancée de notre travail.
Les films d’animation 2D utilisant moins de ressources CPU et GPU, nous avons failli virer vers eux, mais ils restent toujours limités en termes de perspective.
En poussant nos recherches, nous avons développé des techniques qui nous ont permis de réduire le nombre de calculs élevés de nos CPU et GPU en abandonnant, par exemple, nos paysages et décors hyper réalistes et en passant en mode « LowPoly ». Et aussi, avec le temps, nous avons fait un upgrade sur nos machines.
Un début de solution pour notre Studio d’animation 3D au Senegal
Cependant, le temps pour les rendus des films d’animation 3D reste toujours une problématique internationale. En effet, une image 3D en haute définition peut prendre en moyenne 5 minutes de rendu. Donc, pour une minute d’animation, il faudra 5x30x60 = 9 000 minutes, soit 7 jours de rendu non-stop pour une machine et les coupures d’électricité répétées et fréquentes en Afrique ne nous aident pas.
Heureusement, aujourd’hui il y a des FarmRender (lien ici) en ligne qui combinent des machines hyper puissantes sous forme de serveur pour les rendus 3D. Ils peuvent transformer 1 mois de rendu non-stop en 2 heures, mais ce n’est pas gratuit.
Ce n’est pas un hasard si jusqu’à aujourd’hui, en 2022, vous ne voyez pas de films d’animation de qualité produits au Sénégal par des Sénégalais. En effet, hormis le côté artistique, les 3D, en film d’animation comme en jeux vidéo, sont basées sur des mathématiques pures, de la physique et en partie de la programmation informatique. Vous pouvez lire cet article ``Maths in Movies`` (Lien bouton en dessous) sur le Net qui parle de la conférence faite par le scientifique principal de Pixar. Extrait de l’article : « DeRose a plus qu’une base solide : doctorat en informatique, spécialité en physique computationnelle, une décennie en tant que professeur d’informatique et d’ingénierie à l’Université de Washington. Il explique que l’une des raisons pour laquelle il est ici est de faire comprendre pourquoi les aspirants animateurs et concepteurs de jeux ont besoin d’une base solide en mathématiques. »
J’affirme les propos de DeRose, car je suis en partie témoin et si je suis arrivé jusqu’ici, avec ces résultats, c’est parce que j’ai toujours été à l’aise avec les mathématiques et que ma base en mathématiques et en physique est assez solide.
Et ne soyez pas non plus surpris si dans les 50 ans à venir, voire un siècle, vous ne voyez toujours pas de films d’animation 3D de qualité au Sénégal. La justification en est simple : la plupart des Sénégalais qui ont un profil Mathématiques finissent leurs études et font leur avenir en Europe ou aux États-Unis. L’autre partie, celle qui reste, est aspirée par les secteurs comme le génie civil, l’architecture, la santé etc.
“A Better World Through Creativity”
Comme vous le savez déjà, nos premières aspirations étaient de produire les contes « Leuk ak Bukki » en film d’animations 3D. Mais, arrivés sur le choix des histoires, nous nous sommes vite rendu compte des problèmes liés à l’obtention des droits d’utilisation.
Nous avons donc préféré garder les personnages et créer nos propres histoires. Ainsi, c’est en 2021 que nous avons décidé de nous démarquer en ajoutant de la créativité et de l’originalité à notre projet d’animation. Nous avons décidé de changer de personnages en choisissant le grain qui a donné vie à notre emblème national : le baobab, puis l’arachide, cultivé en masse au Sénégal et enfin la tomate qui représente à la fois la femme sénégalaise, l’ouverture et l’acceptation des autres bonnes valeurs. Nous avons aussi créé d’autres personnages surprenants.
Ils nous ont fait confiance.